Manger du poisson : recommandations 2013

Le poisson est depuis longtemps une base essentielle de notre alimentation: tout le monde se rappelle de l’huile de foie de morue qu’on nous donnait l’hiver !!!
Depuis les années 1970, on nous recommandait de manger du poisson, mais la production de poisson d’élevage s’est accrue pour produire beaucoup de protéines pour nourrir la population.

Avantages du poisson


- riche en protéines comme la viande
- riche en graisses source d'omega 3 dont les plus intéressants pour notre santé sont les omega 3 à chaines longues. Les poissons gras: Saumon, Sardine, Maquereau, Hareng, Truite fumée en contiennent le plus.
- des minéraux comme le phosphore
- des oligoéléments, comme l'iode, le zinc, le cuivre, le sélénium et le fluo
- des vitamines A, D, E et certaines du groupe B indispensables.

Inconvénients


Mais, le problème c'est qu’on ne mange pas que du poisson, mais aussi des polluants de l'environnement dont les dioxines, les PCB (surtout dans dans les poissons les plus gras), des métaux lourds, le méthyl-mercure (dans les poissons sauvages) des éléments radioactifs, des pesticides, des micro organismes, dans poissons d’eau douce ou de mer…

Règles a connaitre


1/ Ce qui semble actuellement un compromis entre le bénéfice et le risque ! Consommer 2 portions de poissons par semaine pas plus, dont un poisson gras (à forte teneur en oméga 3 à longue chaîne) : saumon, sardine, maquereau, hareng, truite fumée
2/ Varier les espèces : éviter les trop gros poissons ou ceux qui sont en bout de la chaîne alimentaire et qui concentrent les polluants
3/ Varier les lieux d’approvisionnement. Par ex la mer Baltique est une mer fermée, une des plus polluées du monde
4/ Poissons d'élevage : attention depuis les années 70, c’est une industrie: produire de plus en plus de protéines pas cher !
5/ Limiter à 2 fois par mois la consommation de poissons d’eau douce fortement bio-accumulateurs (anguille, barbeau, brème, carpe, silure)
6/ Cuire le poisson de mer frais à cœur

7/ Coquillages et fruits de mer crus : vérifier qu’ils proviennent d’une zone d’élevage autorisée et contrôlée. Les manger dans les 2 h qui suivent la sortie du réfrigérateur.


Règles de conservation du poisson et des produits de la pêche


1/ Ne pas rompre la chaîne du froid : utiliser un sac isotherme lors du transport au domicile.
2/ Poisson cru : vider le poisson immédiatement (ou le demander au poissonnier). le mettre 7 jours dans un congélateur avant de le consommer
3/ Coquillages et fruits de mer crus : vérifier qu’ils proviennent d’une zone d’élevage autorisée et contrôlée.
Les conserver dans la partie la plus froide de réfrigérateur( entre 0 et 4 °C)
4/Les consommer de préférence le jour même de l’achat (max dans les 48 h).
Les manger dans les 2 h qui suivent la sortie du réfrigérateur.

Personnes sensibles

: voir ici les recommandations pour les femmes enceintes enfants de moins de 3 ans, personnes âgées.

Quelques pistes suite à l’émission Envoyé spécial de France 2


La consommation de poisson a doublé ces 50 dernières années: 27 kg par an par habitant. On consomme en France plus de saumon que de bœuf.
La majorité du poisson est du poisson importé dont la moitié en gros est du poisson d’élevage.

Exemple du PANGA au Vietnam
Le panga est l’un des 10 poissons les plus consommées en France car il n’est pas cher (environ 12,90€ le kg) par rapport au cabillaud par ex. C’est le poisson” phare” des cantines !
Ce qu’il faut savoir d’après l’émission :
95 % du panga mondial est produit au Vietnam dans le delta du Mékong où se produit une concentration industrielle de poisson dans les bassins. Les poissons atteignent leur taille adulte 2 fois plus vite que dans la nature.
Une ouvrière gagne 150€ par mois met 10 s par filet et cela pendant 10 h par jour.
Les poissons sont mis dans des bains d’additifs pour faciliter leur congélation et les gorger d’eau (ils pèsent plus)
Argument commercial: le poisson ne sent rien et n’a pas de goût ce qui convient aux cuisines du monde entier”
Certains pangas proviennent d’élevage où ils sont malades en raison de la forte pollution de la baie du Mékong liée aux activités humaines par des algues vertes et des bactéries. Pesticides, antibiotiques, résistances: on est dans le cercle vicieux de l’augmentation des doses...

Ex du saumon en Norvège
70 % des saumons consommés en France. Le fond des fjords serait pollué par des sédiments et produits chimiques. Le pou de mer résiste à tous les traitements...
On nous montre des cabillauds échappées d’une ferme: 50% naissent avec une déformation de la bouche (ouverte) par mutation génétique. Certains ont des anomalies des ouïes
Des saumons présentent une chair graisseuse et cassante... alors que les poissons sauvages sont peu gras (5 à 7 % de leur masse). La chair d’élevage est plus grasse et concentre la toxicité des polluants. Des tests ont été faits sur des rats qui suggère une théorie selon laquelle l’obésité serait la conséquence des polluants de l’environnement !

Problèmes de pesticides pour traiter les maladies mais aussi problème de leur alimentation avec des croquettes.
Les croquettes seraient plus dangereuses que les pesticides et les antibiotiques. Mais... chercheurs muselés, conflits d'intérêts...

Ex d’une usine d’aliments pour poisson au Danemark
les croquettes seraient produites à partir de poissons gras (20% anguilles de la Baltique) une des mers les plus polluées au monde car presque fermée où l’eau se renouvelle tous les 30 ans... Problème: la grande concentration de dioxine. Les polluants se fixent sur les parties grasses: les poissons sont impropres à la consommation et dirigés vers la production de croquettes. Les poissons gras sont donc traités et séparés en
2 composants: de l’huile de poisson concentrée en polluants et de la poudre de protéines. Le problème est qu’on ajoute à la poudre un pesticide: l'ethoxiquin pour éviter que les farines ne rancissent. Pas de normes pour les poissons; effets jamais vraiment étudiés ... ce produit passerait dans le cerveau…

Ex de Boulogne: la pulpe

Les poissons arrivent et sont traités en filets. Les peaux des poissons sont utilisées en cosmétique et tout le reste passe à la broyeuse (moins de 15 centimes le kg) dont il sort une bouillie: la pulpe qui est conditionnée en blocs de chair de poissons congelés. Ces blocs sont vendus pour la confection de rillettes, de plats cuisinés et de nourritures pour les animaux de compagnie (1,30€ le kg).
Ex de la brandade de morue. On utilise des blocs de chairs congelés et pas des filets comme on pourrait le penser; d’autre part il est difficile de préciser exactement l’espèce sur la liste des ingrédients car ces chairs sont des mélanges d’espèces le plus souvent morue avec du colin dans ce cas. Conclusion1/3 des étiquettes seraient mensongères.

Et pour terminer ! Frankenfish arrive des Etats Unis en France ! : un saumon d’élevage beaucoup plus gros et qui n’a pas le même patrimoine génétique que le saumon sauvage avec 1 gène supplémentaire... avec le risque qu’il se mélange aux saumons sauvages...

Sources
anses
Envoyé spécial France 2: émission du 7 novembre : Elevage en eaux troubles
frankenfish

Annie, 8 nov 2013.


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Commentaire(s) du billet :

  • 2541
    maminoue
    14/11/2013

    très bonne émission sur les dangers de la nourriture tel que le poisson, on nous fait manger n'importe quoi, pourquoi parce que cela rapporte toujours aux mêmes, ils empoisonnent les gens ce sont ni plus ni moins que des criminels, arrêtons de manger de la merde.

    Répondre
    2501
    DIDINE
    08/11/2013

    J'ai regardé l'émission hier "Envoyé spécial" et je trouve scandaleux, que l'on mette sur le marché tous ces poissons qui nous "empoisonnent ...

    Répondre

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